Va-t-on tous bientôt vivre et travailler à la plage ?

Notre rapport au bureau a évolué de manière spectaculaire avec l’irruption de la pandémie et la généralisation du télétravail dans les entreprises belges. L’occasion rêvée de faire ses valises et de travailler depuis le bout du monde ?

Aller au bureau n’est plus vraiment une norme et des habitudes ont été prises, confirme une étude menée par Protime. Notre vision du lieu de travail s’est modifiée avant et après le confinement. Un exemple frappant : les salariés souhaitaient auparavant travailler au moins 1,4 jour par semaine à distance. La moyenne est aujourd’hui passée à 2,1 jours. 

Les attentes des Belges face au télétravail

Les mentalités ont clairement changé : 76 % des personnes interrogées pensent qu’il y aura bientôt plus de télétravail que de présence au bureau, même si 8 % seulement souhaitent travailler entièrement à distance. 63 % veulent toujours travailler la plupart du temps au bureau, mais 37 % ont vraiment envie d’une transition vers plus de télétravail.

Les études convergent actuellement vers ce que l’on pourrait appeler le lieu de travail hybride, qui combine une partie du temps au bureau et l’autre partie en télétravail, chez soi ou dans des espaces publics de type coworking. Seule nécessité ? Une connexion internet à très haut débit.

Le bureau conserve encore un aspect très social : on y vient pour voir ses collègues, qui sont bien souvent devenus des amis. Cette réalité doit être prise en compte par le management, explique Laurent Taskin, expert en management à l’UCLouvain dans l’Écho : il préconise un modèle encadré hybride combinant télétravail et présence au bureau pour éviter à tout prix que « le travail à distance ne nous mette à distance de notre travail« .

Les télétravailleurs se mettent au vert

On parle volontiers de bureau nomade, évoquant parfois des collaborateurs qui travaillent dans un environnement moins urbain. Est-ce toutefois une réalité tangible ? En France, un rapport du ministère du Travail indique un mouvement assez important de départs des grandes villes en 2020, notamment de Paris. On constate en effet une progression de 30,3% des départs de la ville entre les seconds semestres 2019 et 2020.

Un rapport que Century 21 tente de minimiser, parlant de sauts de puces urbains. Cela signifie que les habitants des grandes agglomérations s’éloignent de quelques dizaines de kilomètres seulement pour gagner en confort de vie, un atout indispensable pour garantir une pratique du télétravail, grâce à de l’espace supplémentaire.

Prochaine étape, la plage ?

C’est en tout cas le modèle qui a permis au belge Emmanuel Guisset de développer près de San Francisco son concept Outsite, un espace de coliving permettant à des créatifs de travailler à distance. Aujourd’hui, Outsite compte 24 espaces, y compris à la plage, à Santa Cruz en Californie (où tout a commencé) ou encore en France, au Mexique, aux Îles Canaries et même Barbade. Les destinations ne manquent pas.

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