Depuis 6 mois, ChatGPT fait la une de l’actualité mais, jusqu’ici, difficile de comprendre exactement de quoi il s’agit ou de s’y former. Et pour cause, les tout premiers modules de formation viennent tout juste d’apparaître.
Mais la question des opportunités pour votre entreprise mérite d’être posée au plus vite, ainsi que celle des risques. Faut-il suivre les traces d’Apple, Samsung et Verizon et interdire à vos équipes de l’utiliser ?
Considérations techniques de ChatGPT
ChatGPT appartient à la famille des LMM, les modèles de langage à grande échelle. Pour leur permettre de comprendre et de générer le langage humain, ces intelligences artificielles sont entraînées sur de larges quantités de données textuelles. Développée en 2015 par Google, la technologie LLM est utilisée depuis 8 ans par tous les géants de la tech, pour modérer automatiquement les contenus de leurs plateformes ou classifier des contenus sans effort.
C’est maintenant que ça se passe
Pour que le grand public puisse en profiter cependant, il aura fallu attendre qu’OpenAI sorte son algorithme GPT-2 en février 2019, puis de GPT-3 en juillet 2020. Avec un gros coup d’accélérateur en décembre 2022, quand la technologie est devenue accessible à tous, à moindre coût et dans des dizaines de langues.
Dans la pratique, ChatGPT – comme les autres modèles « Decoder only » (LaMDA, BlenderBot-3…) – produit du texte mot par mot en se basant sur les mots précédemment générés. L’interaction ressemble à une conversation mais, en réalité, ChatGPT ne vous « répond » pas. Il propose une prédiction du mot suivant, pour chaque mot créé.
Si ce ne sont pas les modèles les plus prometteurs à l’avenir, de nombreuses entreprises ont quand même commencé à les utiliser. Par exemple, Carrefour vient d’annoncer avoir pluggué ChatGPT sur son site e-commerce. Celui-ci va aider les internautes à trouver des idées de menu – et donc à faire leurs courses.
Une priorité pour le dirigeant : former
Avec le progrès naît aussi la crainte de voir les données sensibles tombaient dans de mauvaises mains. A vouloir pratiquer soi-même, sans encadrement, on peut en effet mettre en circulation des données sans avoir la moindre idée de qui y aura accès, ni pour quels usages. Les Clouds privés pourraient représenter une solution pertinente, mais nous n’en sommes qu’aux balbutiements. LightOn par exemple, un concurrent de ChatGPT, fait tourner sa solution technologique sur les serveurs ou Clouds privés de ses clients. Ce qui permet de garantir la confidentialité des données.
Il semble donc pertinent d’avancer prudemment…. mais surtout de former rapidement vos équipes. La rupture technologique est telle qu’il est impossible de passer à côté, ni même « d’attendre un peu ». Rien qu’entre GPT3 et GPT4, son score de QI est passé de 110 à 155. C’est au chef d’entreprise qu’il incombe de prioriser ce sujet. C’est également à lui d’accompagner ses équipes d’un point de vue technologique, mais surtout culturel.
