Pourquoi l’agilité ?
Agilité, Lean Management, entreprise libérée, holacratie, organisation opale… Les alternatives au management traditionnel « vertical » sont nombreuses.
Devenir agile (ou plutôt : devenir PLUS agile, car il s’agit d’un processus d’amélioration continue), c’est repenser la manière dont on travaille. Réorganiser les circuits de décision dans l’entreprise, la constitution des équipes, la manière de produire.
L’agilité en PME
Voici deux exemples de PME qui ont décidé de faire bouger les lignes.
1. Manutan teste la méthode OKR
Depuis 2021, l’entreprise Manutan (e-commerce BtoB) expérimente la méthode OKR, qui implique ses collaborateurs dans les décisions stratégiques. Objectif : renforcer leur engagement. Les fidéliser. Et leur permettre de développer au maximum leurs compétences !
Les OKR (Objectives & Key Results) remontent aux années 1950, mais la méthode a été importée chez Google à la fin des années 1990, ce qui l’a rendue célèbre. Les OKR ont été adoptés dans des milliers d’entreprises, start-up, PME et grands groupes (Twitter, Linkedin, Netflix, Oracle, Amazon, Slack, Vinted, Spotify…).
Volontairement très ambitieux, les « Objectives » indiquent la direction vers laquelle l’entreprise veut progresser. Quant aux « Key Results », ce sont les résultats attendus, accompagnés d’un agenda. « Chacun comprend le rôle qu’il a à jouer. Les OKR permettent de nous focaliser sur les mêmes priorités et valorisent le travail d’équipe » ont témoigné les dirigeants de Manutan.
2. Bruker est passé à la semaine de 4 jours
Groupe industriel spécialisé dans l’instrumentation scientifique, Bruker fabrique en France, dans le Bas-Rhin (360 salariés), des spectromètres de masse à résonance magnétique. L’entreprise travaille pour une clientèle BtoB, dans le secteur médical et l’alimentaire : laboratoires de recherche, universités, hôpitaux.
La fonction RH a été digitalisée et s’appuie désormais largement sur l’analyse de données, ce qui a autorisé une décision radicale : « Pour les lignes de production, les données nous ont permis de basculer définitivement vers la semaine de 4 jours. Nous avons regroupé les 35 heures du lundi au jeudi, ce qui permet aux ouvriers de profiter de longs week-ends, tout en étant beaucoup plus efficaces lorsqu’ils font des heures supplémentaires. Autrement dit, ils travaillent mieux en restant une heure ou deux de plus chaque soir qu’en venant le vendredi. Tout le monde est gagnant. Et bien sûr pour l’entreprise, c’est un atout en termes de recrutement. »
