Achat informatique : l’ère du reconditionnement?

En Belgique, dans un contexte de renouvellement des équipements informatiques, la question se pose désormais de leur impact environnemental. Quelles solutions s’offrent à l’entreprise pour se montrer plus vertueuse ?

Les entreprises l’ont compris. Elles peuvent aujourd’hui contribuer à montrer l’exemple en matière d’informatique plus durable. Les solutions sont nombreuses : recyclage, reconditionnement, mais aussi matériels et logiciels d’occasion. 

Une thématique à laquelle est très sensible la plus grande partie de population active, à savoir la génération Y. Cette génération est attachée aux principes de maîtrise de l’énergie et d’une gestion plus responsable des composants et des matières premières.

D’ici 2025, la génération Y constituera 75 % de la population active. « Les habitudes de consommation des membres de cette génération auront de plus en plus de poids, tout comme leur quête de produits et services qui répondent à leurs attentes. Les produits affichant des caractéristiques plus durables seront de plus en plus compétitifs par rapport à ceux qui résultent de pratiques moins durables« .

Mesurer l’impact sur la planète des achats informatiques

L’impact environnemental du reconditionné par rapport à l’achat de matériel informatique neuf en entreprise peut être mesuré :

  • 80% de CO2 en moins pour un smartphone 
  • 90% de CO2 pour un ordinateur portable
  • 80% de CO2 pour une imprimante 

Matériel informatique d’occasion ou reconditionné

L’achat de matériel informatique reconditionné entre petit à petit dans les habitudes des entreprises, quelle que soit leur taille, avec des avantages non négligeables. L’achat de matériel recyclé permet en effet d’une part d’éluder la pénurie des composants informatiques. Pénurie qui fait rage depuis le début de la pandémie, mais elle peut également représenter une opportunité d’économies substantielles.

BackMarket est aujourd’hui la start-up française la plus valorisée dans le domaine du reconditionnement informatique B2C et B2B. Selon son PDG, Thibaud Hug de Larauze, « avec la pandémie, les gens se rendent compte que nous devons agir pour la planète et nous comporter de manière plus responsable dans notre façon de vivre et de consommer ».

Même les grandes marques s’y mettent. L’enseigne Boulanger est rentrée, au début de l’année, au capital de Recommerce, un acteur du reconditionnement. L’an dernier, Recommerce a fait 100 millions de chiffre d’affaires en assurant la vente de téléphones, montres, consoles et ordinateurs, après les avoir réparés et reconditionnés.

Autre exemple à Bruxelles : Circular.brussels assure la collecte de matériel informatique pour les entreprises avec destruction de données. L’association propose des ordinateurs reconditionnés en vente ou en location, notamment avec des logiciels libres.

Ce guide en ligne propose une liste d’acteurs du reconditionnement, régulièrement mise à jour, avec plusieurs enseignes pour la Belgique.

Logiciels d’occasion

Selon Tamsir Fayer, Directeur marketing de Softcorner, le recours aux licences d’occasion est une autre nouvelle manière de s’équiper de logiciels « en ayant une approche vertueuse et responsable ». L’idée est de céder des licences logicielles, notamment lorsqu’une entreprise passe d’une solution de licence perpétuelle à un mode SaaS, donc de manière parfaitement légale.

Une manière d’accroître la durée de vie de postes de travail puisque, généralement, « les logiciels d’occasions sont moins gourmands en ressources que de nouvelles applications ».

Ceci pourrait aussi vous intéresser…