Pour les entreprises, décarboner est devenu un horizon indépassable. La notion de durabilité se décline dans tous les secteurs et les domaines. Cela vaut aussi pour l’informatique. Mais, derrière les (bonnes) intentions, comment passer à l’acte? Comment trouver un équilibre entre sobriété numérique et performance business? Voici trois leviers à activer dès maintenant.
Serveurs qui tournent h24, postes de travail allumés en continu ou climatisation des locaux techniques, le numérique est invisible, mais omniprésent, et il pèse lourd sur la facture électrique. Car qui dit IT, dit énergie – donc coûts financiers et environnementaux. Selon l’ADEME (Agence française de la transition écologique, ndlr), les équipements informatiques représentent 21% de la consommation d’électricité d’une entreprise de bureau. Avant d’être un enjeu climatique, l’informatique est donc un levier d’optimisation financière. Le green IT – ou informatique durable – n’est plus seulement un engagement écologique, c’est aussi une nécessité économique. Reste une inconnue: comment diminuer la consommation IT, sans réduire la voilure de votre business? Une équation exigeante, mais des solutions concrètes existent.
Green IT, une opportunité sous-estimée
Ce terme, né dans les années 90, désigne une utilisation responsable et durable des technologies informatiques. Une utopie? Pas vraiment. Contrairement à certaines idées reçues, il est possible d’optimiser l’empreinte énergétique de votre IT, sans dégrader vos performances. Certes, cela demande un plan d’action concret, mais le jeu en vaut la chandelle. En effet, comme expliqué ci-dessus, le green IT rime avec réduction de la facture électrique, donc c’est aussi un enjeu économique. Selon Microsoft, le recours au cloud computing permettrait de baisser de 30% à 90% la consommation énergétique et les émissions de CO2. Cette transformation s’accompagne d’autres avantages, comme la baisse des coûts de maintenance, une amélioration de la productivité, la diminution des risques de panne, etc. Un potentiel d’économies – et d’impacts écologiques – à aller chercher, mais comment?
3 leviers d’action immédiats
Votre transition énergétique, avec le passage à une informatique plus «verte», ne se décrète pas du jour au lendemain. Mais cela n’empêche pas les quick wins… Des victoires à court terme, qui peuvent placer votre organisation sur la voie d’un avenir plus faible en carbone, donc moins coûteux en énergie et en euros.
- Serveurs et stockage, de multiples solutions
Les serveurs et leurs systèmes de refroidissement engloutissent environ 50% des besoins énergétiques. Pour réduire ce poids, pourquoi ne pas virtualiser une partie de vos serveurs pour diminuer le nombre de machines physiques? Il existe aussi de nouvelles générations de serveurs basse consommation. Vous pouvez également opter pour des solutions plus «vertes» (green hosting) ou choisir un hébergement mutualisé de vos données.
- Postes de travail, des actions simples et efficaces
De la veille intelligente des ordinateurs à l’arrêt systématique des écrans, en passant par une gestion plus sobre des impressions, vous devez insuffler une culture de l’informatique durable au sein de votre PME. Ces mesures «accessibles», appliquées sur 50 postes, peuvent faire des «miracles». Et pour vos futures machines, en plus de prolonger la durée de vie des équipements actuels, pourquoi ne pas choisir du matériel IT reconditionné ou écoresponsable?
- Cloud optimisé, un levier puissant
Migrer vers des solutions SaaS permet également d’externaliser la consommation énergétique vers des data centers ultra-optimisés. Pourquoi c’est une bonne idée? Le gain énergétique est réel, car ces serveurs cloud servent plusieurs entreprises simultanément, optimisant le taux d’utilisation. Les bénéfices? Des coûts réduits, une empreinte carbone allégée et des ressources IT plus agiles, sans sacrifices sur la sécurité.