Pourquoi le travail de 9h à 17h n’a plus la cote

Horaire de 9h à 17h? La fin de la journée de travail classique se confirme. Le télétravail a bousculé les habitudes, les entreprises en ont pris conscience et encouragent désormais un régime plus flexible, où la présence au bureau est plus limitée.

Généralisation du télétravail

La pandémie a accéléré la généralisation du télétravail dans les métiers où c’est possible. Chez Salesforce, pépite de la Silicon Valley, on n’y est pas allé par quatre chemins. « La journée de travail avec un horaire de 9h à 17h est morte« , explique Brent Hyder, President & Chief People Officer : « un espace de travail immersif ne se limite plus à un bureau dans nos tours et l’expérience de l’employé ne se résume pas à des tables de ping-pong et des collations ».

Ce qui a mené à cette réflexion et à ce changement de cap ? Des enquêtes ont été envoyées auprès des collaborateurs durant les confinements, qui ont permis d’affiner la stratégie et de prendre la mesure des changements qui s’imposent aux entreprises pour offrir un juste équilibre entre épanouissement et productivité. « Il est de notre responsabilité, en tant qu’employeurs, de donner à nos employés les moyens d’accomplir leur travail selon l’horaire qui leur convient le mieux, à eux et à leurs équipes, et de leur proposer des options flexibles pour les aider à être encore plus productifs« , poursuit Brent Hyder.

Apparition d’un nouveau régime de travail

Désormais, la plupart des salariés et cadres de Salesforce ont la possibilité d’opter pour un régime de travail flexible, de 3 jours par semaine au bureau, mais d’autres ont la possibilité de travailler à temps plein sans devoir se déplacer.

Ce modèle de travail hybride n’est pas l’apanage de la Californie. En Belgique, l’agence Emakina anticipe également ce nouveau paradigme. Pour Pierre Pôlet et Tim Wolfs, qui codirigent l’agence, le bureau a évolué et va encore évoluer. « Nous avons transformé nos plateaux en zones de collaboration. Nous tentons d’agrandir les espaces de convivialité, dans le même esprit. S’il faut se concentrer, nous disposons de zones de focus qui ressemblent à des bibliothèques. D’autres zones sont plus nerveuses, on y crée en groupe. Le lieu de travail doit devenir un lieu où les gens ont envie de venir, c’est ça le grand enseignement. Nous y adhérons pleinement et c’est ce qui guide notre réflexion pour le futur », estime Pierre Pôlet.

Tim Wolfs explique qu’un modèle de guidance sera mis en place une fois que le travail à domicile ne sera plus favorisé par les autorités. « Les premiers avis récoltés sont globalement positifs : nous souhaitons que nos équipes viennent au moins six fois par mois au bureau (remarquez que je ne parle pas d’heures, mais de fois) ». Preuve supplémentaire que le régime 9h-17h n’est plus réellement le modèle dominant.

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