Vous comptez «uniquement» sur votre pare-feu pour protéger votre entreprise? Ce serait comme fermer la porte d’entrée, en laissant les fenêtres ouvertes. Alors que la cybermenace est plus forte et inventive que jamais, les PME doivent prévoir des mesures de protection à la hauteur. Mode d’emploi…
Plus de 43% des PME belges sont dans une situation critique sur le plan de la cybersécurité. Si les chiffres varient d’une source à l’autre, ils disent tous la même chose: la cybermenace est un enjeu majeur pour les entreprises et les moyens de protection actuels ne suffisent pas.
Pourquoi le firewall est indispensable, mais pas suffisant?
Le pare-feu est une composante majeure de votre cybersécurité. Un «portier numérique» qui contrôle les entrées et sorties de votre réseau, selon des règles prédéfinies, mais qui ne suffit clairement pas. Efficace dans les années 2000, lorsque les menaces étaient «basiques» et le périmètre plus restreint. Mais la donne a changé: le télétravail s’est généralisé, les applications cloud sont légion, les smartphones personnels s’invitent au bureau, etc. Bref, vous devez protéger un environnement digital toujours plus vaste, variable et exposé. De plus, les hackers sont plus créatifs et équipés que jamais, capables de contourner aisément les pare-feux. Alors, comment agir?
3 piliers pour bâtir une cybersécurité maximale
1. Une approche multicouche pour une défense en profondeur
Le principe est simple: multiplier les barrières de protection plutôt que de tout miser sur une seule. Selon votre budget et vos besoins, une défense multicouche inclut généralement:
- des mesures physiques, comme les restrictions d’accès aux bâtiments et équipements critiques, des méthodes de surveillance, des systèmes de sécurité biométrique, etc.
- des systèmes de sécurité technique pour prévenir les violations de données, les attaques réseau et applications, etc., via un firewall efficace, des passerelles web sécurisées, des anti-malware et antivirus, le chiffrement et la sauvegarde de vos données, etc.
- des contrôles de sécurité administratifs, afin de contrôler l’accès aux systèmes internes, aux ressources et à toutes les données et applications sensibles
- la formation et la sensibilisation de votre personnel aux pratiques de sécurité.
2. Une défense «intelligente» et automatisée
Face aux menaces inconnues, les signatures antivirus traditionnelles sont obsolètes. Avec le boom de l’intelligente artificielle, les cybercriminels sont capables de créer des deepfakes, de personnaliser leurs attaques de phishing ou de générer des malwares uniques. La réponse adéquate? Des solutions de détection comportementale qui analysent les anomalies plutôt que de chercher des signatures connues. Machine learning et intelligence artificielle deviennent ainsi indispensables pour identifier les attaques et les comportements suspects, en temps réel.
3. Une stratégie proactive pour anticiper plutôt que subir
Si vous attendez l’incident pour prendre des mesures, votre entreprise pourrait ne pas s’en remettre. Voilà pourquoi il est vital d’adopter un mindset proactif en matière de cybersécurité: du threat hunting à la veille sur les nouvelles menaces, en passant par les simulations d’attaques ou des outils de monitoring 24/7 pour surveiller votre infrastructure en continu. Le ROI est sans appel, quand on sait qu’une cyberattaque réussie coûte en moyenne 145.000 euros pour les PME jusqu’à 1,5 million d’euros pour les grandes structures.
Vous l’avez compris, le pare-feu reste un maillon important de votre sécurité, mais il ne peut plus être votre unique rempart. La cybersécurité moderne impose un écosystème de défense intégré, intelligent et proactif.
