La data, c’est l’or noir du 21e siècle. Pourtant, de nombreuses PME négligent encore la protection et la sauvegarde de leurs données, laissant leur entreprise à la merci d’une cyberattaque. Entre fausses croyances, manque d’anticipation ou méconnaissance fatale, le backup reste le parent pauvre de l’IT.
Les chiffres de la data donnent le vertige. Chaque humain génère 1,7 Mo de données par… seconde. C’est-à-dire un volume d’environ 450 milliards de Go par jour! Et big data n’a pas terminé sa croissance: la masse de données a été multipliée par 15 depuis 2015. En 2030, la planète digitale devrait représenter plus de 300 ZB, soit 300 millions de milliards de Go. Dans ce magma numérique, toutes les données ne sont pas essentielles. Mais pour une entreprise, c’est différent. Base de données, factures clients, historiques commerciaux, contrats ou données financières, ces actifs immatériels sont le socle d’une PME moderne. Pourtant, la sauvegarde reste un angle mort pour la majorité des entreprises. Un aveuglement qui peut coûter cher, puisque seuls 59% des sociétés récupèrent leurs données après une attaque de ransomware.
Big data, big butin ou l’appétit féroce des cybercriminels
Près de la moitié des entreprises belges ont été confrontées à la cybercriminalité en 2024. Et vos données attirent des cyberpirates, séduits par le juteux marché noir de la data. La cybermenace est donc réelle, avec des conséquences désastreuses: arrêt des activités, destruction ou corruption de données, divulgation d’informations confidentielles, pertes financières, etc. Les cyberattaques frappent particulièrement les PME, en raison de leur plus grande vulnérabilité, qui s’explique par des budgets IT serrés, mais aussi par une méconnaissance des risques réels. Rançongiciel, pannes matérielles, erreurs humaines: les menaces se multiplient tandis que les entreprises cultivent encore trop souvent l’illusion du «ça n’arrive qu’aux autres», notamment en matière de perte, vol ou violation des données.
Sauvegarde des données, 3 erreurs fatales
Si les cybercriminels disposent d’outils de plus en plus sophistiqués, force est de constater que les entreprises leur facilitent parfois la tâche.
- Faire des sauvegardes de «temps en temps»
Combien d’entreprises ne disposent pas de backups automatisés? Un simple bug, un disque dur mort ou un clic de trop peut effacer des années de travail. Sans automatisation, c’est une roulette russe quotidienne. - Stocker les backups «au même endroit»
Conserver vos sauvegardes sur le même serveur local ou dans les mêmes locaux que vos données actives revient à cacher une clé dans la serrure. En cas d’incident, tout est perdu! - Ne jamais tester les restaurations
Nombre d’entreprises découvrent que leurs sauvegardes sont corrompues ou mal configurées… après le jour du crash. Vous pensiez être protégé, mais vos données sont parties en fumée.
La règle du 3-2-1 ou le Saint Graal de la sauvegarde
La sauvegarde de vos données est donc un enjeu majeur. Mais comment réaliser un plan de sauvegarde efficace? La méthode 3-2-1 est votre allié. Le principe est simple:
- 3 copies automatisées de vos données critiques;
- stockées sur 2 supports différents (disque dur et cloud);
- avec 1 copie supplémentaire externalisée géographiquement.
Les experts plébiscitent cette approche, car elle garantit une résilience maximale. Incendie, panne simultanée des serveurs ou cyberattaque ciblée, vos données survivent, dans le cloud ou sur un site distant. Simple, efficace, imparable! Mais la règle du 3-2-1 ne suffit pas, elle doit faire partie d’une stratégie globale, qui démarre par un audit pour identifier les données vitales, la fréquence de sauvegarde nécessaire, etc. Ensuite, choisissez les solutions adaptées, combinant stockage local (pour la rapidité) et cloud (pour la sécurité) et planifiez des tests réguliers de vos restaurations. Enfin, formez vos équipes, car sans culture de la prévention, la meilleure technologie reste inefficace.